les recherches
Recherches officielles
Le 10 mai, l’absence de nouvelles de l’
Oiseau blanc entraîne la première vague de recherches.
Au-dessus de la Manche – 10 au 12 mai 1927
La première hypothèse de crash fut celle d'une chute dans la Manche, l'avion étant difficile à maîtriser à cause de la surcharge de carburant.
La recherche était à charge de la Marine nationale française. Dès le matin du 10 mai, remorqueurs, torpilleurs de Cherbourg, chasseurs de sous-marins et avions de flottille de surveillance, de pêche et de pilotage sillonnèrent la mer le long de la côte française de Barfleur à la pointe d’Ailly et jusqu’à la côte anglaise, sans résultat.
Face aux témoignages parvenant rapidement de Grande-Bretagne et d'Irlande, les recherches furent abandonnées par les autorités françaises au soir du 12 mai : tout laissait à penser que les aviateurs avaient bien franchi la Manche.
Après 40 heures sans nouvelle (durée d'autonomie de l'
Oiseau blanc), le constat était sans appel : l'appareil et son équipage avaient bel et bien disparu.
Au-dessus de l'Atlantique – mai à juin 1927
Suite aux témoignages outre-Manche les 8 et 9 mai, la US Navy lança une armada à la recherche de l'
Oiseau blanc : huit destroyers, dix patrouilleurs, quatre brise-glaces, trois hydravions et 18 contre-torpilleurs sillonnèrent la côte nord-américaine de New York à Terre-Neuve.
Le Canada engagea un brise-glace qui explora les eaux depuis cap Race (Terre-Neuve) jusqu’à 280 km au nord-est du cap de Sable (Nouvelle-Ecosse, Canada).
De son côté, le Québec fit patrouiller des avions de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'à la rive nord du fleuve Saint-Laurent.
Comme aucune trace de l'avion ou de ses occupants ne fut découverte, les opérations de secours furent finalement abandonnées le 9 juin.
Recherches privées – juin et juillet 1927
Sponsorisé par
Aviation Digest, l'aviateur américain Floyd Bennett a effectué des vols allers-retours New York - Saint-John's (capitale de Terre-Neuve) du 2 au 11 juin. Sans résultat.
L'aviateur australien Sidney Cotton poursuivit les recherches avec son hydravion au-dessus de Terre-Neuve jusqu'en fin juillet. Il parcourut 38'800 km
2. Sans résultat.
Recherches de l'épave – mai à août 1927
L'Unité des garde-côtes de Boston, environ 30 patrouilleurs, navigua entre New York et Terre-Neuve, en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon. Sans résultat.
Au large de Terre-Neuve – mai 1927
Suite à des témoignages, l’administration de Saint-Pierre-et-Miquelon entrepris des recherches avec le remorqueur
Dangeac. Il se rendit à la pointe de Galantry, à la côte sud de Terre-Neuve, notamment aux alentours de Saint-Lawrence, à Burin (péninsule de Burin), Argentia et à la baie de Plaisance (péninsule d’Avalon). Sans ramener aucun résultat.
Saguenay-Lac-Saint-Jean - 1927
Le long de la rivière Sainte-Marguerite, au sud du Québec (Canada), plusieurs équipes canadiennes de sauvetage ont exploré les bois de cette région. Cependant, du fait de la très forte densité de la forêt, les efforts restèrent vains et l’espoir s’évanouit rapidement de retrouver les aviateurs vivants, un mois et demi après leur décollage du Bourget.
Péninsule d'Avalon, péninsule de Burin - 1927
Des recherches de l'épave de l'
Oiseau blanc ont été effectuées au large de la péninsule de Burin dès le 13 juin au 1927 suite à des témoignages.
Financée par Dupont de Nemours et par le milliardaire Harry Guggenheim, la « Nungesser-Coli Search Expedition » avec l’hydravion américain
Jeanne d’Arc explora les côtes de la péninsule de Burin, spécialement la région de Swift Current, au nord-est de la péninsule. Sans résultat.
Round Lake (Maine, Etats-Unis) 1985-1992
La fondation américaine TIGHAR (The International Group for Historic Aircraft Recovery), à l’origine du projet « Midnight Ghost », a entrepris 20 campagnes de prospection effectuées par plus de 200 volontaires, de 1985 à 1992, dans les collines, les forêts et les tourbières aux alentours de Round Lake.
Leurs recherches ont récolté des témoignages auditifs et visuels supplémentaires et, notamment, le récit de la découverte d'un moteur d'avion en 1951 dans la même zone, déplacé en 1974 et malheureusement disparu depuis.
Lors de ces recherches, quelques découvertes matérielles : une pièce en bois d’une essence exotique pour la région, et deux petites pièces en métal.
Au large de Saint-Pierre (sud-est de l'île) 2009-2015
L'unique témoignage du vol d'un avion au large de l'île de Saint-Pierre date de 1981 et il constitue une source « de troisième main ». Le témoin, un pêcheur, avait 32 ans à l'époque des faits, et il confia son récit à des proches, mais il mourut en 1974, à 80 ans, sans avoir fait aucune déclaration publique. Son nom est Pierre-Marie Le Chevallier.
Il n'aurait confié son histoire que le 3 septembre 1930, le lendemain de l'arrivée des aviateurs français Costes et Bellonte à New York, premiers vainqueurs de la traversée de l'Atlantique Nord dans le sens est-ouest.
Il aurait avoué à Clément Vallée, calfat au port de Saint-Pierre, alors âgé de 19 ans, qu'il savait que l'avion de Nungesser et Coli avait sombré au large de Saint-Pierre.
Emparée de ce récit, l’association L'Oiseau blanc, présidée par Bernard Decré, lança au moins 5 campagnes de balayage des fonds marins (de 60 à 100 m) à l'aide d'un sonar et d’un magnétomètre.
Le ministère français de la Défense, la Marine nationale française, des Plongeurs-démineurs de l'Atlantique, un bateau océanographique d’Ifremer, le groupe français Safran et le milliardaire britannique sir Michael Kadoorie engagèrent des matériels, du personnel et des moyens financiers dans ces expéditions.
Ces campagnes ont ratissé une vaste aire marine au sud-est de Saint-Pierre, mesurant approximativement 5 km du nord au sud et 3 km d'est en ouest, qui a fini par se resserrer dans le Suet des Grappineaux.
Aucune trouvaille appartenant à l'
Oiseau Blanc n’a été faite.