sept missions
Des centaines d’avions sont portés disparus dans le continent américain. D’un registre brut de plus de 1000 avions perdus, toutes causes confondues, missing.aero a dressé une première liste de 117 cas susceptibles d’être recherchés avec nos méthodes et technologies en développement.
Sur ces 117 cas, on a retenu 24 disparitions étalées sur tout le continent et distribuées sur un siècle.
Mais missing.aero n’a pas les moyens de mener autant de recherches simultanément.
Comme choisir ?
Les avions recherchés, les artefacts, ont pour nous une importance vitale : nous permettre de trouver le lieu du crash. Cependant, missing.aero ne cherche pas des avions : on cherche des personnes.
Comme on le dit ailleurs dans ce site, missing.aero s’engage dans un challenge technique pour répondre à un challenge émotionnel : où sont les disparus ?
Des choix émotionnels
Ainsi en janvier 2017, au lancement de missing.aero, le choix des quatre premières missions a été émotionnel.
On a choisi des missions faisant l'objet de recherches actives. C’est-à-dire des avions qui étaient encore activement recherchés, depuis des lustres, depuis des décennies.
Les quatre missions originales sont : « Port of Brunswick », perdu en 1927 ; « Cuatro Vientos », perdu en 1933, « TC-48 », perdu en 1965 et « 8R-GHE », perdu en 2014.
Quatre missions dans des contextes très différents : les avions, les territoires, les circonstances, les technologies de l’époque, les méthodes de recherche utilisées.
Depuis 2017, on a pris contact avec d’autres groupes de recherches. Tous ont généreusement partagé leurs recherches et expériences. On a beaucoup appris sur des erreurs à ne pas répéter.
Durant ces trois ans de travail, on a été touchés par la dimension émotionnelle de trois autres recherches : celle de l’avion
Oiseau blanc, perdu en 1927, celle du « AF-2469 », perdu en 1950 et celle du « BuNo 17254 », perdu en 1969.
Comme pour les quatre premières missions, on a évalué la dimension technique de ces trois avions perdus et la masse d’informations disponibles dans les trois cas.
Avons-nous les moyens de relever le challenge technique ? Avons-nous l’endurance requise pour des telles recherches ? Oui.
Parmi les centaines d’avions manquant à l’appel, missing.aero a choisi sept cas emblématiques.
Sept cas à résoudre, sept missions à mener.
Pourquoi sept missions ?
La question pourrait se poser autrement : pourquoi pas une mission ou deux ? Pourquoi ne pas concentrer tous nos efforts et moyens sur une seule mission ?
Lors des travaux préparatoires de la création de missing.aero, on a découvert que l'un des problèmes les plus importants dans la recherche d’avions perdus est... le chercheur lui-même. Un chercheur, un seul, ne pourrait pas échapper à l'« effet tunnel » généré par ses biais cognitifs.
Une équipe multidisciplinaire, sans « leader éclairé », se révèle donc indispensable.
De la même façon, chercher un avion, un seul, confronte les chercheurs à une large collection de biais cognitifs qui ont une influence négative sur la prise de décisions, et qui se traduit généralement par des lustres ou décennies de recherches sans résultats.
Bien que chaque avion perdu soit unique et exceptionnel, mener plusieurs missions simultanément nous permet de comparer les histoires des avions perdus et les recherches subséquentes, et constater qu'elles présentent toutes des trames communes. Avec leurs particularités, les méthodes, erreurs et réussites sont assez semblables dans les différentes missions.
Ainsi, la diversité de nos missions (époques, technologies, territoires, méthodes de recherche déjà utilisées, documentations disponibles, etc.) contribue au succès de chaque mission.
explorez l'une des missions ici : « Oiseau blanc »