L’association missing.aero étudie le vol de l’Oiseau blanc depuis janvier 2016. En janvier 2018, un projet de reverse engineering, extraordinaire et fascinant, est lancé sous le nom de travail albo⊚. En septembre 2020, le projet, composé de deux phases, est annoncé sur notre site internet (site du projet albo⊚)


Logbook

 2017-2019  ||  2020-2022  ||  2023 - présent 

hepta.aero et missing.aero sont invités à proposer des projets pour des étudiants de la filière interactive média design de l’ERACOM, Ecole d’art romande à Lausanne. Plusieurs projets concernant les missions « Port of Brunswick » et « TC-48 » de missing.aero sont retenus pour être développés lors du workshop d’automne des étudiants.

Aujourd’hui, 4 août 2019, c’est le 50e anniversaire de la disparition du Douglas C-47M BuNo 17254 de la US Navy, perdu le 4 août 1969 dans les Andes, quelque part entre le Chili et l’Argentine.
L’avion disparu transportait seize personnes. Huit militaires en mission : un équipage de quatre aux commandes de l’avion et un deuxième équipage de quatre qui devait prendre en charge, à Buenos Aires, un avion similaire et le rapatrier à Santiago du Chili.
Fait exceptionnel, huit femmes étaient à bord de l’avion, dont six accompagnaient leur époux. La disparition du BuNo 17254 a converti soudainement 21 enfants en orphelins.
Ces enfants devenus adultes ont formé à leur tour des familles, et depuis plusieurs années des enfants et petits-enfants des disparus ont formé un groupe pour les retrouver.
Depuis 2017, missing.aero est en contact avec ce groupe et on pense que nos outils de recherche pourraient l'aider. Le programme missing.aero a donc décidé, à partir d’aujourd’hui, d’incorporer une nouvelle mission (la cinquième) à ses missions de recherche : le BuNo 17254.

La maquette C de la mission « TC-48 » est entrée en service aujourd’hui. La maquette est un diorama du T-43, avion qui avait accompagné le TC-48 dans ce voyage d’instruction. Cette troisième maquette, comme les deux précédentes, est utilisée pour nos calculs et simulations et pour construire un modèle numérique en 3D.
Nos collègues maquettistes travaillent maintenant à la recherche de maquettes d’un Breguet XIX, d'un Stinson SM-1 et d'un BN2-6 Islander.

Des outils informatiques SIG permettent d'analyser et réduire les zones d'investigation pour les avions recherchés par missing.aero. Une application doit être conçue pour les besoins spécifiques à ce type de tâche, car aucun logiciel disponible n'offre un tel outil.

missing.aero travaille en 2019 à la construction de modèles numériques de terrain (DEM - Digital Elevation Model) concernant ses quatre missions. Parmi d’autres outils, les DEM nous permettent de reconstruire les événements spatio-temporels qui ont mené à la disparition des avions recherchés et de simuler avec précision des scénarios pour nos missions.
Ces projets académiques sont réalisables grâce à l’aimable autorisation de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), du Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA), United States Geological Survey (USGS), Earth Observation Center (EOC) of the German Aerospace Center (DLR) et Earth Observing System Data and Information System (EOSDIS) de la NASA.
L’image ci-dessus illustre des simulations de trajectoires de vol probables du 8R-GHE, un Britten Norman BN-2-6 Islander, disparu en 2014 au Guyana dans la région Potaro-Siparuni, entre Mahdia et Karisparu.

2018

Plusieurs équipes d’étudiants et collègues de missing.aero travaillent depuis 18 mois pour produire des systèmes d’information géographique pour chaque mission.
Il s’agit de créer ex nihilo un système pour introduire des informations anciennes et ambiguës et corréler des données de navigation anciennes (heures, positions, routes) avec des systèmes standard modernes.
Parallèlement, plusieurs dizaines d’étudiants et collègues de missing.aero et hepta.aero réalisent des projets complémentaires afin de maîtriser nos territoires d’action.

En 2012, l’association suisse hepta.aero et l’EIGSI, Ecole d’ingénieurs généralistes de La Rochelle, en France, ont établi un partenariat autour du programme SEARCH. Plus de 400 étudiants d’ingénierie de l’EIGSI ont déjà participé aux projets de master et aux stages du programme SEARCH. En 2017, l’association hepta.aero crée le programme missing.aero, afin de trouver la trace de plusieurs avions perdus « à jamais » outre-Atlantique. Un des avions recherchés est le TC-48 de la Force Aérienne Argentine, disparu corps et biens en 1965, avec 68 personnes à bord.
Dès 2017, des étudiants de l’EIGSI à La Rochelle et à Casablanca participent à la recherche du TC-48. En 2017 et 2018, 59 étudiants d’ingénierie de l’EIGSI ont participé avec 11 projets de master à la recherche du TC-48. Ces étudiants proviennent de 12 pays différents et parlent 14 langues...

regarder la vidéo ici :  vidéo 

La maquette B du TC-48 a été mise en service aujourd’hui. Comme la première maquette du TC-48, la maquette B est destinée à des fins pédagogiques pour nos étudiants et collègues. La particularité de cette maquette est que le toit est amovible et permet d’accéder à l’intérieur.
Comme la maquette A, la maquette B sert aussi à la modélisation 3D du TC-48 en cours de réalisation. La maquette C de la mission, en cours de réalisation, est un diorama du T-43 sur le tarmac de Howard AFB le matin du 3 novembre 1965.

Les simulateurs modernes permettent de réaliser des vols très sophistiqués... Mais la précision de la simulation est tributaire des données introduites, des a priori et des expériences du monde réel transposées dans le simulateur. Dans les simulations de la mission « TC-48 », on dispose de trois piliers fondamentaux.
Le premier est un simulateur expérimental de dernière génération. Le deuxième, le manuel de vol personnel d’Estéban Viberti, pilote du TC-48, noté de sa main et oublié malencontreusement chez lui avant son dernier vol. Le troisième est une équipe d'anciens pilotes et navigateurs de Swissair et Balair, entreprises suisses qui ont effectué des vols long-courriers DC-4/C-54 en configuration passagers et cargo.
Avec tous ces éléments alignés, et sans surprise, nos conclusions sur les trajectoires de vol du TC-48 montrent d'énormes différences avec les spéculations publiées les derniers cinquante ans...

Le vaste réseau de partenaires et consultants de hepta.aero épaule les actions de missing.aero. Une de nos branches d’études se concentre sur l’historique des DC-4 et C-54 ayant volé pour des compagnies suisses.
Une autre branche cherche à localiser d'anciens membres d’équipage de ces avions afin de constituer une équipe de consultants ayant volé en DC-4/C-54 afin de transposer leurs expériences sur les scénarios du dernier vol du TC-48.

2017

Les interventions de missing.aero sont minutieusement documentées, photographiées et filmées. On a produit un clip vidéo de l’intervention sur le « 6606 » à Alverca, Portugal, dans le cadre de la première phase du projet hadarama : l’étude de sept DC-4/C-54 préservés en Europe.

regarder la vidéo :  vidéo 

Première intervention de missing.aero sur le terrain pour le projet hadarama. Il ne s’agit pas seulement de documenter un avion, mais également d’établir un protocole d’action pour les autres interventions sur d'autres C-54 européens. Quel matériel échantillonner, à quelles fins, de quelle manière, comment transporter les échantillons, comment traverser les frontières avec, sous quelle responsabilité, etc.
Les échantillons du « 6606 » et de son environnement proche seront analysés pour établir des profils techniques de chaque matière constitutive de l’avion. D’autres interventions avec des instruments spécifiques seront réalisées prochainement sur le même avion.

Dans le cadre du projet hadarama de la mission « TC-48 », missing.aero s’est rendu au Muséo de Aeronáutica de Madrid afin de faire une analyse préliminaire du C-54 « T.4-10 » en exposition statique à l’extérieur depuis 1977.
Dans le même musée, on a étudié aussi le cockpit complet du « T.4-5 » , baptisé « Ternera Sagrada », doublure de l’avion présidentiel « Vaca Sagrada ».

Comme dans d'autres cas d'avions perdus depuis des décennies, les informations disponibles relatives à notre mission « Cuatro Vientos » sont contradictoires, insignifiantes, inexistantes ou biaisées.
Livres, articles et sites internet regorgent d'informations impossibles à vérifier ou de récits farfelus.
Nos recherches de sources primaires nous amènent à l’Archive Historique de l’Armée de l’air d’Espagne (Archivo Histórico del Ejército del Aire - AHEA) au château de Villaviciosa de Odón, près de Madrid.
Nous disposons maintenant d'un ensemble de sources fiables pour reprendre l’histoire depuis le début et construire des scénarios du dernier vol du « Cuatro Vientos ».

Le troisième C-54 espagnol du corpus technique de la mission « TC-48 » est le pimpant C-54 « T.4-08 » en exposition statique extérieure sur la Base Aérea de Getafe, à Getafe, près de Madrid. Les études du « T.4-08 », du « T.4-10 » et du nez du « T.4-05 » font partie du projet hadarama pour la mission « TC-48 ». Le prochain pas est d'incorporer à nos études des C-54 au Portugal, Pays-Bas, Allemagne et Belgique.

La perte et l’incertitude sur le sort du Cuatro Vientos ont constitué (et constituent encore) un drame national en Espagne.
La perte du Cuatro Vientos a mobilisé des ressources pour en construire une réplique statique en exposition indoor au Musée de l’aviation de l’Armée de l’air, à Madrid.
L’étude de cette réplique et de la documentation qui a permis sa construction nous donne des informations d’une qualité exceptionnelle pour nos simulations et scénarios.
Ci-dessous, avec le tail number #72, le Breguet XIX GR Jesús del Gran Poder (JdGP), autre avion illustre de l’aviation espagnole, est exposé à côté Cuatro Vientos. Bien que les deux avions soient différents, leur racine commune est un Breguet XIX GR Grand Raid modifié pour le JdGP et lourdement modifié pour le Cuatro Vientos. L’état de conservation impeccable et original du JdGP nous permet de mieux connaître des éléments clés du Cuatro Vientos.

Invitée par la Faculté de mathématiques de l’Universidad Complutense de Madrid, missing.aero a participé les 7 et 8 novembre 2017 au workshop « Métodos Bayesianos ’17.Madrid ».
Notre association a présenté le travail « Avions perdus : unpacking effect et antidote bayésien », qui résume la problématique de l’unpacking effect au moment d’élaborer des hypothèses de recherche d’avions perdus.

Premier meeting du projet hadarama à l’EPFL à Lausanne. La première phase de cet projet de recherche vise à caractériser tous les éléments constitutifs de sept Douglas C-54 européens (comme le TC-48) en différents états de conservation.

On a lu le livre de Victor Ferrazzano La desaparición del TC-48. De plus, on a étudié, calculé et simulé les spéculations présentées dans ce livre. Les euphémismes ne sont pas de grande aide : le livre est une calamité, une catastrophe. Une insulte à l’intelligence.
53 ans après l’accident, les recherches du TC-48 ont besoin d’une nouvelle vision et surtout, d’un peu d’honnêteté intellectuelle.

L’auteur du livre utilise 112 pages pour défendre « l’histoire officielle » de la Force Aérienne Argentine : un crash dans la mer où il n’y a pas de trace, ni de coupables ni de responsables. Pour y arriver, des éléments imaginaires sont associés à des considérations émotionnelles pour en tirer des conclusions techniques ! Deus ex machina !

Presque chaque paragraphe du livre mériterait des paragraphes de critiques, commentaires, précisions et corrections...
Le livre de Victor Ferrazzano La desaparición del TC-48 ajoute encore du bruit au bruit, brouille les pistes, répète les âneries d’aventuriers de salon et n’a, en somme, aucun intérêt pour la recherche du TC-48.
A classer dans la rubrique « légendes et aventures », à côté de l’histoire Talia Rojas, maestra rural, de Talia Rojas Elizondo, qui affirme dans son livre avoir soigné des cadets blessés du TC-48 au Costa Rica.
Dans l’image, couverture du livre de Victor Ferrazzano, version éditoriale d'un CFIT (Controlled Flight into Terrain)

En préparation à ses déploiements sur le terrain, l’héraldique de missing.aero se voit enrichie d’un drapeau et d’un roundel (marque d'identification des aéronefs - escarapela aeronáutica).
Ainsi, nom, logo, drapeau et roundel complètent l’identité visuelle de missing.aero, de ses activités et de ses aéronefs.
L’héraldique est inspirée des couleurs du drapeau de la Confédération helvétique (Pantone 485C et blanc), siège de missing.aero. La proportion du fond du drapeau est le standard 2:3. La lettre X blanche au centre représente le lieu inconnu où se trouvent les avions recherchés par missing.aero.
Au centre du X, le logo de missing.aero fait office d’écusson. Le roundel d’identification de nos aéronefs reprend tous les attributs de notre drapeau.

Parlez-vous norvégien ? Parlez-vous néerlandais ?
Le dernier contact avéré du Port of Brunswick piloté par Paul Redfern a été une rencontre avec le cargo norvégien SS Christian Krohg, quelque part dans la mer des Caraïbes... ou ailleurs.
Lors de cette rencontre, Paul Redfern lance plusieurs messages à l’intention du cargo, dont l'un, le troisième, a été récupéré par un canot (voir image) : « Point ship to nearest land. Wave flag or handkerchief once for each 100 miles. Redfern. Thanks. » Le cargo s’exécute et le Port of Brunswick part dans la direction indiquée. Mais...
Les informations sur cette rencontre (lieu, date et heure) publiées par la presse de l'époque la placent sur trois coordonnées différentes, distantes de plus de 300 km, et à des heures différentes...
On cherche de nouvelles évidences pour établir avec précision les coordonnées de cette rencontre dans des documents navals (en norvégien) et dans des journaux néerlandais (publiés au Suriname, en néerlandais). Voici le texte de nos annonces :

Parlez-vous norvégien ? On recherche des personnes pour aider dans une investigation historique mystérieuse ! On cherche un pilote d'avion perdu dans la jungle en 1927. On doit lire des documents navals de l'époque !

Parlez-vous néerlandais ? On recherche des personnes pour aider dans une investigation historique mystérieuse ! On cherche un pilote d'avion perdu dans la jungle en 1927. On doit lire les journaux de l'époque !

Invitée par la Faculté de mathématiques de l’Universidad Complutense de Madrid, hepta.aero va présenter au workshop « Métodos Bayesianos ’17.Madrid », les 7 et 8 novembre 2017, un travail inédit sur des inférences bayésiennes.
La plus grande difficulté des missions SAR en forêt tropicale est le biais cognitif (cognitive bias) dans l'élaboration des hypothèses, comme l'illusion des séries (clustering illusion), le biais de représentativité (conjunction fallacy) ou, au plus haut point, l'effet de désemballage (unpacking effect). Le travail a pour titre « Avions perdus : unpacking effect et antidote bayésien ».

Dans le cadre des études concernant nos missions, missing.aero produit plusieurs configurations de maquettes des avions disparus. Les différentes configurations permettent aux équipes de mieux comprendre les circonstances de chaque vol.
La première réalisation concerne un diorama du C-54 TC-48 dans sa configuration du 3 novembre 1965 sur le tarmac de Howard AFB. Deux autres maquettes suivront incessamment.

Dans le cadre des projets kassakku, on travaille aux simulations de la mission « TC-48 » et les résultats sont paradoxaux. On est perplexe...
Pendant plus de 50 ans, les données de vol disponibles du TC-48 ont-elles été négligés ? Biaisés ?
Les performances des avions (un deuxième avion, le T-43, était concerné aussi) et les circonstances du vol invalident définitivement les scénarios et récits établis jusqu’à nos jours.
A la lumière de nos simulations, aucun scénario proposé ne résiste à la confrontation avec les faits.
Tout est à recommencer. Et tout ce qui a été écrit, décrit et affirmé est à oublier...

On n’a pas de nouvelles du sort du « Port of Brunswick » depuis le 26 août 1927. Presque 90 ans de silence.
Presque un siècle, également, de développements techniques fulgurants.
Le début du 21e siècle a vu l’essor de la télédétection aéroportée (airborne remote sensing) et de l’exploitation de grandes masses de données (big data). Parmi d'autres technologies disponibles, ces deux éléments à eux seuls nous permettent d’envisager des recherches d’aéronefs perdus dans une optique très différente à celle de la fin des années 1920.

Une vingtaine de collègues ont mis 14 mois pour créer missing.aero et pour définir ses missions, sa méthodologie de travail, ses partenaires et ses moyens. Notre travail et notre vision n’invalident pas et ne remettent pas en cause les recherches déjà effectuées où en cours. Nos missions ne sont pas associées à d'autres groupes ou organisations de recherches.

Malgré les années passées, 90 ans pour « Port of Brunswick », 84 ans pour « Cuatro Vientos », 52 ans pour le « TC-48 » et 3 ans pour le « 8R-GHE », pour missing.aero ces événements datent d’hier et c’est avec un regard frais et nouveau qu’on se met au travail, ce dimanche 1er janvier 2017.